Le Tolurus

 

De l'ordre des canidés cervidés

Nom latin : canis vulpes cervus

Habitat : Bien que préférant les régions boisées entrecoupées de champs, prairies, centres commerciaux, et parc d'attractions, le Tolurus s'adapte à tous les milieux. Il peuple cependant principalement l'arrière pays niçois, il visite les fermes abandonnées et les tentes des randonneurs.

Longévité : 10 à 15 ans.

Dimensions : longueur totale : 55 à 87 cm ; Queue : 30 à 52 cm ; Poids : 4 à 10 kgs.

Description : il est le lutin des forêts de l'arrière pays niçois, le trouble fête avec son air chafoin, il est le seigneur des bosquets, toute la forêt résonne de son brame à l'époque du rut. De taille moyenne avec des petites pattes courtes, son museau effilé ses grandes canines et ses bois font de lui un animal majestueux aux allures altières. En ce qui concerne sa queue, elle est longue et fournie et recouvre le centre de sa région fessière.

Gîte : non pas dans des terriers de renards car ses bois l'empêche d'y accéder, il recherche généralement un endroit retiré, difficile d'accés dans les bosquets ou parmi la bruyère et les genêts, avant de s'y installer il tape sur son oreiller fait de gentiane et de bleuets pour le rendre plus confortable, et se love en rond sur celui-ci.

Comportement : Principalement nocturne il se déplace solitaire au crépuscule et à l'aube. Il peut également se déplacer de jour, mais il est très rare de le surprendre car tous ses sens sont très développés. Il passe beaucoup de temps à sa toilette et nettoie ses bois avec ses pattes avant, ce qui est signe de pluie dans la tradition de l'arrière pays.

Régime alimentaire : omnivore, il varie son menu suivant la saison, mammifères, oiseaux, batraciens, mollusques, insectes, gnocchis et polente constitue ses plats quotidiens. Comme tous les prédateurs il puise d'abord dans les espèces les plus abondantes et facile à capturer, animaux malades, blessés ou agés, il enterre souvent ses restes de repas, et ne rechigne pas sur les fruits et légumes.

Reproduction : Le rut a lieu le plus souvent en janvier février. Polygames, les mâles se disputent la possession des hardes, les joutes nuptiales son impressionnantes, ils s'affrontent rageusement, tête baissée et tente de s'atteindre mutuellement dans les yeux et dans leurs points vitaux avec leurs bois. Entre deux attaques ils grattent furieusement le sol pour compter les points. Le vainqueur peut se reproduire et couvre le maximum de femelle dans des cris de volupté et des râles de plaisir. La mise bas a lieu peu de temps après. La femelle donne naissance à un seul jeune qui naît velu et yeux ouverts, il sera allaité pendant 3 à 4 mois.

Cet animal est très connu dans l'arrière pays niçois mais très peu hors du comté, nous savons beaucoup de choses sur lui car certains anciens ont passé beaucoup de temps à le traquer et découvrir tous ses secrets, certains d'entre eux ont même pu infiltrer les meutes et vivre avec eux, ils liaient alors une amitié indestructible, on les appelait alors les "meneurs de Tolurus".

Depuis, moult cryptozoologues ont cherché à approfondir leurs recherches mais jusqu'à présent aucun d'eux n'est arrivé à faire un cliché ou à donner l'effectif exact de sa population. Il sait se faire discret. Seuls les bois que ceux-ci perdent, permettent de certifier que la population n'est pas éteinte, en effet leurs bois tombent chaque année la fin de l'hiver et sont refais l'été suivant. Ces bois sont recouverts de velours dont il se débarrasse en se frottant contre le bas des arbustes. Il y a de nombreuses marques laissées sur l'écorce des arbustes de l'arrière pays et du parc du Mercantour.

Dès 8 mois le jeune que l'on nomme le "p'tiot" possède deux bosses osseuse sur le front qui fait sa joie et sa fierté, l'année suivante perceront deux tiges droites qui porteront le nom de "daguets du p'tiot" A la fin de la deuxième année les dagues tombent et sont remplacés par les bois qui portent un certain nombre de d'andouillers on l'appelle alors "l'andouille". Il passe beaucoup de temps à la toilette de ses bois, pour cela il lèche abondamment ses pattes avant et les passe sur ceux ci. Il chasse la nuit tombée et son cri anime les sous bois, il s'aventure des fois, près des habitations et fouille les poubelles mais le bruit que fait ses bois contre les containers ameute les habitants et l'oblige vite fuir dans la nuit.

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Photos 1,2 & 3 : Crane de Tolurus (collection naturaliste privée)

On trouve quelques fois ses bois abandonnés et des déjections lors de randonnées, mais le seul vrai vestige et preuve de son existence se trouve dans l'atelier d'un forgeron d'Antibes, celui-ci possède en effet le seul crane de Tolurus jamais conservé ! Ce merveilleux artisan aime le montrer et à narrer les caractéristiques de ce gentil et méconnu mammifère, et le fait de posséder le seul crâne répertorié de cet animal demeure sa grande fierté ! Beaucoup de d'histoires et de folklore sont liés ce gentil prédateur :

-La pluie et proche si celui-ci nettoie ses bois avec ses pattes avant.

-Le bonheur est assuré si on trouve un de ses bois.

-Si un Tolurus habite les bois proches d'une habitation, la joie et la prospérité ne quitteront pas la maisonnée et tous les enfants seront fonctionnaires.

Tous ceci faisant de lui l'emblème et la fierté des braves gens de l'arrière-pays niçois.

M-R T

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