Le rut sauvage printanier
Ceci est plus une mise en garde qu'une véritable enquête. A l'arrivée du printemps, il est notable que le réchauffement des températures, l'augmentation de la luminosité, et la montée de sève généralisée, a comme conséquence la modification des caractères et des attitudes de toutes les populations terrestres et une prolifération anarchique de phéromones. Ces modifications, en général, n'entraînent aucun désagrément... juste de soudaines envies de jeunes males pré-pubères, au visages angéliques, à la peau bronzée et dorée, aux muscles bandés, saillants sous un torse imberbe et huilé et arborant une tenue de pompier délicatement moulante. Ou une simple envie de crêpe de Sarrazin au chocolat et au beurre salé... (Je m'égare.)
Mais pour certaines espèces il en est tout autrement... On a pu ainsi récemment se rendre compte que, chez les espèces peu évoluées, les modifications comportementales ont eu cette année des répercussions que l'ont peut facilement qualifier d'effrayantes. Plusieurs appels angoissés ont saturé, au moment du printemps, les standards téléphoniques de la police. En effet plusieurs témoins ont aperçu une pauvre petite bête soumise à ces pulsions printanières.
Elle se faisait appeler au moment des faits Paloma, et fut à plusieurs reprises aperçue à bord d'une magnifique décapotable rouge descendant la Promenade des Anglais à Nice, ainsi que La Croisette à Cannes.
Prenez garde également lors de vos randonnées où & été également signalée dans les Cévennes une ourse affublée d'une perruque blonde platine et d'une robe vaporeuse blanche. Elle n'a eu de cesse d'harceler les randonneurs de sexe masculin le printemps dernier. Les seules choses dont se souviennent ces pauvres victimes est une masse blanche, un parfum capiteux entêtant et un cri effrayant qui ressemblait à peu de chose près à cette onomatopée :
"POUPOUPIDOU...WHAAA!!!"
Ainsi que dans le grand Nord canadien, où un trappeur a été retrouvé nu, recouvert de salive de castor, quand il a été raccompagné par les gardes de la police montée il refusait de parler, mais il ne peut plus regarder une toque de fourrure sans pousser de grands cris "Non ce n'est pas humain vous ne pouvez me mettre cette branche à cet endroit, c'est pas humain !!!"
M-R T